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Témoignage de Mr. Gilissen Marcel  (12/05/2014)

 

 Ce jour-là, je pêchais à la ligne sur la rivière L’eau d’Heure entre le moulin d’Heure et Nettinne (actuellement commune de Somme-Leuze).

          J’ai entendu un bruit d’avions, une rafale de mitrailleuse et j’ai vu une immense lueur dans le ciel en direction de Marloie. Un avion m’a alors survolé. Le pilote avait pas mal de difficultés à stabiliser son appareil.

          Contrairement  ce que dit Monsieur Devillet dans son témoignage, cet avion n’était pas un « Lightning » car il était à simple fuselage.

          Quand mes parents et moi sommes rentrés à Marche, la ville était en effervescence. Les policiers allemands et les gendarmes belges réglaient la circulation aux carrefours. Il y avait des ambulances partout. L’institut des Sœurs de Notre Dame était transformé en hôpital de fortune.

          A cette époque, des trains de munitions allemands stationnaient également en gare de Marche. Le chargement et le déchargement des munitions étaient  exercés par des prisonniers russes qui étaient très mal traités et mal nourris par leurs gardiens allemands. Les Marchois leur portaient de la nourriture.

Références biographiques relatives au mitraillage des gares par l’aviation alliée le 21 mai 1944.

Dans : « LA SECONDE GUERRE MONDIALE AU JOUR LE JOUR » de Cesare Salmaggi et Alfredo Pallavisini, paru aux éditions du « club des loisirs », en date du 21 mai 1944, on peut lire : « France-Allemagne : début de l’opération  CHATANOOGA CHOO CHOO  qui prévoit des attaques systématiques de l’aviation alliée contre les trains en Allemagne et en France ».

Dans : «LE GRAND CIRQUE » de Pierre Clostermann, paru aux éditions Flamarrion, l’auteur écrit au chapitre : « le débarquement en Normandie » : le 21 mai, une offensive générale est décidée contre les moyens de traction de chemin de fer dans tout le Nord de la France et de la Belgique : 504 Thunderbolts, 433 Spitfires, 16 Typhons et 10 Tempest participent à cette opération simultanée, 67 locomotives sont détruites, 91 gravement endommagées rien que dans la région Nord de la S.N.C.F.

Ces résultats peu remarquables sont dûs à l’inexpérience de la plupart des pilotes peu habitués à ce type spécial d’objectif.